OZ ▬ The answer, my friend, is blowin' in the wind. (terminée)

CYRINE.

♣ OSCAR BLOOMER ♣

"How many roads must a man walk down
Before you call him a man ?"

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NOM, PRÉNOM(S): Bloomer, pour nom. Nom de famille plutôt poétique en fait, puisque Bloom signifiant fleur, bloomers signifiant culottes bouffantes. Bloomer c'est un mix. Culottes à fleur, peut-être ? Oscar Louis, pour prénoms. Le premier lui vient de son grand père paternel, le second de son grand-père maternel.
AGE, DATE & LIEUX DE NAISSANCE: Âgé de trente-deux ans, né le sept février à Eagles B.
MÉTIER: Éleveur, cow-boy.
AVATAR: Kutcher, Ashton Kutcher.


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Répondez à ces petites questions, le tout doit faire environ 15 lignes.

QUE REPRÉSENTE EAGLES BUTTE POUR VOUS: « Eagles B. c'est d'abord ma terre natale. Là où j'ai grandi, là où j'ai vécu. L'endroit qui m'a vu devenir homme. Eagles Butte, c'est mon enfance. Toute mon enfance. La messe le dimanche matin avec le révérend, les courses poursuites entre les passants dans l'avenue principal, les balades à cheval à travers les plaines. Eagles Butte, c'est mon enfance. C'est mon père, ma mère, mes frères et soeurs. Tout comme le sont chaque habitant, chaque maison, chaque vache, chaque fleur. Si je quitte Eagles Butte, c'est pour mieux la retrouver. »
PENSEZ-VOUS Y AVOIR VOTRE PLACE: « Oui, bien sûr. Aussi loin que je m'en souviennes, les Bloomer ont toujours vécu à Eagles Butte. Je ne peux même pas vous dire quel est le premier des Bloomer qui a débarqué ici, alors oui j'y ai ma place. Mais, je suis de ceux qui pense que chaque être nait dans un but. Ce qu'on appelle communément sa raison de vivre. Je n'ai pas encore trouvé ma raison de vivre, la raison pour laquelle je suis de ce monde, mais ce dont je suis persuadé, c'est que je finirai pas la trouver. Pourquoi ai-je ma place ? Parce que je suis l'une des raisons de vivre de Eagles Butte, bien sûr. Et pour le moment, elle est la mienne. »
AVEZ VOUS L'INTENTION D'Y ÉTABLIR UN PROJET: « Un projet ? Je ne sais pas. Oui. Non. Peut-être. Je ne préoccupe pas tellement des lendemains. J'existe plutôt que de vivre. Je ne me laisse pas porter par le courant du long fleuve tranquille, non. Si on me demande si je compte mourir à Eagles ? Aucune idée. Il est possible que demain je déménage. Que je partes pour de nouvelles aventures plus à l'ouest. Ou que je m'évade vers l'Europe. Je suis un aventurier, un cow-boy solitaire, un gangster en cavale. Je chevauche et découvre. J'existe, oui. »
(Oscar, à dix-neuf ans.)



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PSEUDO: Charlotte (Charlie).
AGE: Presque seize.
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ: Inventé.
MULTICOMPTE?: Un jour, peut-être.
COMMENTAIRE: Bordelou, mais quel forum !

BADBOOM

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Oscar Bloomer, âgé de dix ans dévale la colline sur laquelle il était en train de jouer. Il court à en perdre haleine, il court comme il n'a jamais couru. Il court parce qu'il a vu deux hommes en uniforme arriver chez lui et qu'à présent, sa mère est en pleurs. Les hommes en uniforme ont un air grave, désolé. Rose Bloomer cache son visage dans ses mains. Elle ne pleurs pas à grosses larmes comme Oscar lorsqu'il tombe et écorche ses genoux, non. Elle pleure silencieusement, doucement. « Mam, que se passe-t-il ? » a envie de crier le petit homme. Mais il ne peut pas. Il est trop essoufflé. L'air manque à ses poumons, impossible d'articuler le moindre son.

« On peut faire quelque chose d'autre pour vous, ma belle dame ? » Rose Bloomer secoue la tête. « On va vous laisser alors. » Oscar regarde sa mère s'assoir (s'effondrer serait le mot juste) sur les deux marches qui mènent au perron. Alors, qu'un homme est déjà remonté à cheval prêt à partir, Oscar agrippe la manche du deuxième, en train de passer le pied à l'étrier. « T'es qui toi, mon bonhomme ? » demande celui-ci avec douceur. « J'pense bien que c'est le fils Bloomer. » répond son coéquipier. « Ah, comme c'est dommage. Et bien, bonhomme, c'est toi l'homme à présent. Veille bien sur ta mère. »

C'est toi l'homme à présent. L'homme à présent. Veille bien sur ta mère. Veille. Sur ta mère. Ces mots se répètent en boucle dans la tête d'Oscar. Ça lui tourne, il a envie de vomir. Pa est mort. Des larmes jaillissent soudainement de ses yeux. À travers elles, il voit sa mère, abattue, anéantie par la douleur de la perte de son mari. Elle a pleuré pour deux, se dit Oscar. Maintenant que Pa n'est plus là, je dois m'occuper d'elle. Je ne dois pas pleurer ou maman sera encore plus triste. D'un revers de la manche, il sèche ses larmes, respire un grand coup et s'approche de Rose Bloomer. L'enlace et lui murmure des paroles réconfortantes comme seul un petit bonhomme de dix ans peut le faire.

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Oscar a dix-sept ans. Ce matin, il a distribué la feuille de chou qui sert de journal local aux habitants de Eagles Butte. Durant la journée, il a travaillé à la ferme du père Carson. Il nourrie les vaches, marque les veaux et matent les taureaux. Pour finir, ce soir, il a rendu quelques services comme tondre des bêtes, réparer des clôtures, ramasser les branches que les orages ont fait tomber, et bien d'autres encore. C'est ainsi chaque jour depuis sept ans. Rose Bloomer, la mère de Oscar ne travaille plus depuis la mort de son époux. Le désespoir a pris possession d'elle et c'est tout juste si elle arrive encore à vivre.

« Oscar. Oscar mon ange, viens me voir. » Oscar s'assoit près du lit de sa mère, obéissant. « Oscar, pardonne-moi. » Sa voix n'est qu'un murmure. « Je n'ai pas été une bonne mère, je t'ai abandonné. Je n'ai pas su m'occuper de toi. Mais, tu vois, depuis que John nous a quitté, depuis que ton cher Pa est parti, je n'existe plus. Il était ma seule raison de vivre, tu comprends. Alors, je suis peut-être un peu égoïste, mon ange, et je te demande de bien vouloir me pardonner, encore une fois, mais je veux le rejoindre. Je n'ai plus la force de sourire, de rire, de vivre sans lui. Tu comprends n'est-ce pas? »

Non. Non, je ne comprends pas. A envie de dire Oscar. C'est quoi, une raison de vivre ? Mais il garde le silence. Il ne se sent pas capable de contredire sa mère maintenant. Il n'en a pas la force, pas le courage. Depuis que ce foutu train a écrasé son père, son modèle, comme un vulgaire insecte, Oscar a changé, grandi, mûri. Il n'est plus le petit garçon de dix ans.

Sa mère veut mourir. Mourir d'amour et de désespoir. Son fils ne la retiendra pas, ne la retiendra plus sur Terre. Il a essayé pourtant. Il l'a gardé en vie sept longues années. Mais, c'est terminé maintenant. Rose a décidé de partir. « Laissons-la crever en paix ! » lâchent certains villageois. Oscar s'est donné du mal mais il n'a pas été assez fort, il n'a jamais gagné contre son Pa. « Pardonne-moi, mam. C'est moi qui n'est pas su être un bon fils. »

Trois ans plus tard, Oscar quitte Eagles Butte avec toutes ses économies, notamment l'argent de la vente de la maison des Bloomer, et part vers des contrées lointaines, sauvages, que ce soit l'ouest aride ou New-York City.

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Douze ans passé à parcourir le monde et Oscar Bloomer revient à Eagles Butte, Dakota. C'est un homme accompli à qui voyager a réussi. Il s'est fait une petite fortune plutôt considérable et a rencontré du beau monde, notamment à Londres, Angleterre. Il achète à une famille en détresse leur terrain et leur élevage. « Te voilà cow-boy, mon gars. » s'exclame le vieux Buddy, l'homme en uniforme qui était venu apprendre à Rose Bloomer le décès tragique de son mari. « Buddy, sacré Buddy ! Toujours vivant ? » « Comme tu vois, bonhomme, comme tu vois. Et toi, tu n'as plus tes dix ans. » « Certes non. Mais j'ai des vaches à perte de vue, maintenant. » « Mais qui est donc cette jolie demoiselle qui se cache derrière toi ? » Oscar se retourne et prend dans ses bras une fillette âgée de cinq ans. Sa fille. « C'est ma petite cousine, que j'ai trouvé en Angleterre. Bud, je te présente ma jolie Olivia. Ollie, dis bonjour à Buddy. »

C'est à Londres que Oscar a rencontré la mère d'Olivia. Il fut séduit par la beauté de la jeune femme, lui qui ne connaissait pas grand chose aux femmes. Elle était fille au pair dans une grande famille aristocratique. Elle, elle voyait en lui un moyen d'échapper à sa modeste condition. Elle n'était pas méchante, non. Seulement vénale et cupide, obsédée par l'argent qu'elle n'avait pas. Ils se sont fréquentés durant six mois. « Je suis enceinte, Bloom. » « Quoi ? » « Je suis enceinte. » « Nom d'un chapeau de paille ! » « Je te préviens Bloom, j'accouche mais je ne gardes pas l'enfant. Débrouille-toi. Je n'ai pas le fric pour élever un marmot. »

Neuf mois plus tard, le jeune femme mettait au monde une jolie petite fille. Elle ne lui donna même pas de prénom, la laissa à Oscar et s'enfuit avec un soldat français qui lui promettait monts et merveilles. Devant l'adorable bouille de l'enfant, Oscar s'est juré de s'en occuper, de l'aimer et la chérir plus que sa propre vie. Il a fini par la trouver, sa raison de vivre.

Oh, bienvenue.